Cap de Salières Versant Est depuis Antignac

Voilà trois jours que les nuages matinaux se jouent de moi... Ce matin encore ils sont nombreux à me narguer, mais la météo s’annonçant bonne, l'hésitation n'est pas de mise. Pourtant tout au long de la montée il semble de moins en moins probable que cela se dégage. Parfois il fait si sombre que l'on peut facilement imaginer la pluie, comme hier, durant toute la matinée.

Et puis non, un rayon de soleil, un coin de ciel bleu, et pour finir une belle mer de nuage très basse. La fin de la balade étant sur une ancienne piste forestière envahie par les herbes folles et couvertes de rosée, je fini les pieds dans l'eau.... il faut que ça décolle sinon bonjour les ampoules a la descente.

A la cabane Grisette, toujours cette sensation unique d'une sérénité profonde. Au détour d'une vieille pierre on s'attend toujours la trouver la vierge endormie sous son bouclier, et puis non, simplement le silence à peine troublé par de lointaines sonnailles. Les conditions ont l'air bonnes : les nuages se disloquent lentement pendant que la brise thermique remplit son office. Y a plus qu'à déplier la voile vers le Nord Est dans une petite brise plutôt orientée Est.

Le décollage est parfait et laisse de la marge quant à l'orientation travers de la brise. il suffit de se laisser déporter, y a la place! Je passe juste au dessus de la cabane et redoute même de ne pouvoir franchir la rangée d'arbres, j'avance en plongeant sévèrement. Alors que j'entrevois l’hypothèse d'un poser sur la prairie, le thermique au bord de la rupture de pente (et du rideau d'arbres) me prend en charge... et le vide se creuse brutalement. Reste plus qu'à profiter des douces conditions jusqu'au champ, au fond de la vallée.